L’essentialité du gardiennat

pour l’ordre mondial de Bahá’u’lláh

 

Selon les divinement conçues dispositions du Testament de `Abdu’l-Bahá, le Gardien de la Cause de Dieu est désigné en tant que:

« Le Centre de la Cause de Dieu. »

« Le signe de Dieu. »

« L’interprète des paroles de Dieu. »

Le « chef sacré, le membre éminent et inamovible » de la Maison universelle de justice.

Le seul qui puisse « à sa propre discrétion  » exercer le « droit d’expulser » n’importe quel membre de la Maison universelle de justice qui commettrait « un péché préjudiciable au bien commun. »

Le désignateur et le nominateur des Mains de la Cause.

Le désignateur « durant sa vie  » de son successeur.

L’unique récipiendaire autorisé de l’« offrande fixe d’argent » — le huqúqu’lláh — « le Droit de Dieu » que les croyants doivent contribuer.

Il doit être clair comme du cristal de roche que seul un Gardien vivant peut accomplir les fonctions ci-dessus assignées par `Abdu’l-Bahá, et, pour cette raison, Shoghi Effendi, désormais dans l’autre monde, ne peut plus être considéré le Gardien de la Foi, comme le prétendent faussement certains croyants qui usurpèrent des positions d’autorité dans la Foi.

Les énoncés suivants de Shoghi Effendi, comme soulignés dans La Dispensation de Bahá’u’lláh, accentuent encore plus l’essentialité du gardiennat pour l’ordre mondial de Bahá’u’lláh:

« les versets du Kitáb-i-Aqdas dont les inductions anticipant clairement l’institution du Gardien de la Cause… »

« …[L]es piliers jumeaux qui supportent cette puissante structure administrative — l’institution du Gardien de la Cause et celle de la Maison universelle de justice. »

« …ces deux organes fondamentaux du Testament de `Abdu’l-Bahá [le gardiennat et la Maison universelle de justice]… »

« …ces institutions jumelles de l’ordre administratif de Bahá’u’lláh [le gardiennat et la Maison universelle de justice] doivent être considérées comme divine dans leur origine, qu’elles sont essentielles dans leurs fonctions et complémentaires tant dans leur objet que dans leurs visées. Leur but commun et fondamental est d’assurer la continuité de l’autorité divinement établie qui émane de la Source de notre Foi, pour sauvegarder l’unité de ses adeptes et de maintenir l’intégrité ainsi que l’adaptabilité de ses préceptes. »

« Agissant de concert, ces deux institutions inséparables administrant les affaires de la Cause, co-ordonnent ses activités, protègent ses intérêts, exécutent ses lois et défendent ses institutions subsidiaires. »

« Chacune d’elles opère séparément dans une sphère de juridiction clairement définie et chacune d’elles est pourvue d’institutions annexes qui sont sous sa dépendance — instruments destinés à lui permettre d’assumer ses responsabilités et de remplir ses devoir particuliers. »

« Chacune exerce, dans les limites qui lui sont imposées, ses pouvoirs, son autorité, ses droits et prérogatives. »

« Séparé de l’institution du Gardien de la Cause, l’ordre mondial de Bahá’u’lláh serait mutilé et pour toujours privé de ce principe héréditaire qui, d’après les écrits de `Abdu’l-Bahá, a été invariablement soutenu par la Loi de Dieu. »  [le Gardien à venir héritant sa station d’une désignation faite « durant sa vie » par son prédécesseur en poste]. 

« Sans l’institution du Gardien de la Cause, l’intégrité de la Foi serait mise en péril, la stabilité de tout l’édifice serait gravement menacée. Son prestige souffrirait, les moyens nécessaires au long maintien ininterrompu d’un même système durant une série de générations manqueraient totalement, et la direction indispensable à la définition de la compétence de l’action législative de ses représentants élus se perdrait [le Gardien vivant pourvoyant cette direction lorsque président comme l’irremplaçable et indispensable « tête sacrée » de la Maison universelle de justice]. »

« …le Gardien de la Cause de Dieu a été érigé l’interprète de la Parole sacrée. »

« L’interprétation du Gardien, agissant dans sa propre sphère de compétence, a une autorité aussi indiscutable que les édits de la Maison universelle de justice… »

Le Gardien « est tenu d’insister auprès d’eux (la Maison universelle de justice) pour qu’il soit procédé à un nouvel examen de toute loi qu’en son âme et conscience il considère être en désaccord avec la signification des paroles révélées de Bahá’u’lláh ou diverge de leur esprit. »

Les énoncés ci-haut écrits par Shoghi Effendi clarifient le fait que l’ordre mondial en devenir de Bahá’u’lláh ne pourra jamais devenir réalité avec rien qu’une seule institution — la Maison universelle de justice — qui assumerait les fonctions à la fois législatives et exécutives pour diriger les affaires de la Foi, et, de plus, un corps qui est évidemment incomplet, déformé et faillible, sans un Gardien vivant y présidant comme sa « tête sacrée. » Car les dispositions divinement conçues, sacrées et immuable du Testament que `Abdu’l-Bahá nous légua — « l’architecte accompli  de l’ordre administratif » — exige des « institutions jumelles » — « le gardiennat et la Maison universelle de justice » — qui sont, comme l’affirma Shoghi Effendi, « inséparable » et que chacune « ne peut, ni ne voudra empiéter sur le domaine sacré et prescrit de l’autre. »

Que Dieu garde les croyants d’élever le Gardien « au rang qui ferait de lui un co-partageant avec `Abdu’l-Bahá de la position unique qu’occupe le Centre du Covenant et il peut encore moins prétendre au rang réservé à la manifestation de Dieu. » Shoghi Effendi a souligné qu’ « il peut exercer ce droit et remplir cette obligation, tout en demeurant infiniment inférieur à tous deux en importance et différent en nature » et a promis de façon significative que: « Tant par leurs paroles que par leurs actes, le Gardien actuel et ceux à venir doivent témoigner avec insistance de l’intégrité de ce principe cardinal de notre Foi. »

Il doit être évident à partir de ce qui précède que ceux qui ont abandonné le gardiennat ont, ce faisant, non seulement déclaré les dispositions majeures du Testament de `Abdu’l-Bahá nulles et non avenues — un Document que Shoghi Effendi a mis les caractères sacré et immuable sur un pied d’égalité avec le Livre le plus saint de Bahá’u’lláh, le Kitáb-i-Aqdas — mais ont aussi répudié ces écrits de Shoghi Effendi cités plus haut. Quelle violation plus grande du Covenant de Bahá’u’lláh peut-il y avoir que celle-ci?

 

Notes:

1. L’énoncé suivant se trouve dans les Notes de Haïfa par May Maxwell, disciple de `Abdu’l-Bahá, qui fut en réalité composé ensemble avec sa fille Mary Maxwell qui était sur le point de devenir, suite à leur pèlerinage en 1937, l’épouse de Shoghi Effendi, feue Rúhíyyih Khánum:

« Il y avait un danger que les amis méprennent le Testament du Maître, et pour prévenir cela, l’ouvrage La Dispensation de Bahá’u’lláh fut composé, le testament spirituel de Shoghi Effendi. Il y a fixé la relation des choses vis-à-vis les autres. Nous ne pouvons aller au-delà de ce qu’il a défini. Cependant, le second Gardien peut interpréter ce même ouvrage, La dispensation de Bahá’u’lláh. Il a la même promesse d’être l’interprète inspiré. Le Gardien est l’interprète, le clarificateur de la Cause et le bouclier de la Cause. »

2. Emphase ajoutée où jugée nécessaire pour d’évidentes raisons.

 

Joel Bray Marangella

Gardien de la Foi Bahá’íe


Traduction anglais-français

par

Martin Lavallée